Journal confiné – Jour 8 : Se mettre en pause n’est pas s’éteindre

Billets d'humeur

24 mars 2020

Par Stephane Chekroun – Associé chez Selescope
Mardi 24 mars 2020

6:30 le matin. Le calme à la maison. La radio en fond. Petit déjeuner en paix avec Stephan Eicher. « Les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent … ». Je m’étire. Le temps s’étire. Le mien. Pas celui de ceux qui sont au front, à se battre contre la pandémie, pied à pied. Eux sont dans l’urgence.

Rude contraste… Quelques-uns courent et les autres se mettent au ralenti. Les uns n’ont plus une minute à eux et les autres ont tout leur temps pour eux…

Pour évoquer le temps qui n’est pas consacré au travail, on parle habituellement de temps libre. Ou mieux, de temps personnel, pour soi seul !

Je le confesse, mon temps libre est parfois… impersonnel. Gris. Comme celui que je passe, indifférent, devant la télévision : pour m’occuper, pour occuper le temps, oublieux de moi-même, de ma propre vie. Pour faire le vide !

Le confinement obligé me responsabilise : je ne peux pas gâcher tout ce temps qui m’est donné. Il m’incombe que ce temps nous enrichisse, moi, mes proches, les autres… la vie !

J’y songe. C’est drôle, mais mon temps de travail, lui, est parfois un temps véritablement personnel – bien plus que certains temps libres. Il l’est quand je vis mon travail de consultant intensément. Quand je m’y vis, par fulgurance, au meilleur de moi-même. Exalté. Exhaussé.

Pour moi, plus contemplatif qu’actif, le temps précieux d’une pause me stimule. Un temps slow qui ne tire pas en longueur. Un moment pour imaginer, créer et enrichir le champ des idées. Penser plus, analyser moins afin d’agir mieux. Se mettre en pause n’est pas s’éteindre. Au contraire.

Être créatif, c’est faire les choses d’une façon toute personnelle. Unique.

Mon temps est personnel s’il est créatif. Si je peux le signer. S’il est mon œuvre. La mienne.

Je rêve… Que plus rien ne soit comme avant. Que mon temps de travail soit un temps personnel : des rencontres authentiques, le respect de la vérité vécue de chaque candidat, la coopération à des avenirs déployés pour les entreprises, pour leurs dirigeants, pour tous leurs collaborateurs… Mon travail de consultant, désormais, je ne m’y collerai pas, non, je le vivrai. De chacune des missions qui me seront confiées, c’est ça mon ambition, j’en ferai une affaire personnelle… personnelle !

Vivement.

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