Journal confiné – Jour 4 : Un temps d’arrêt… pour avancer !

Par Stephane Chekroun – Associé chez Selescope
Vendredi 20 mars 2020

Aujourd’hui, le calendrier n’ergote pas, c’est le printemps. Et ça me déprime un peu ce contraste entre les cycles saisonniers et les réalités immédiates, entre la vitalité de la nature et ce quotidien confiné.

La sève des végétaux bat le tambour, conquérante, triomphante. Et l’économie tutoie des gouffres, notre vie sociale s’atrophie. Nous vivons recroquevillés. Une existence domestique, atrophiée. L’avenir proche ne promet pas d’embellies.

Ce choc des contraires, entre les cycles saisonniers et les cycles sociaux-économiques, ce choc est destructif.

Allons. Quand nos états émotionnels sont un effondrement, nous reste la raison.

Bien des entreprises, nombre de mes clients, continuent de recruter. À leur tête, de véritables dirigeants. Leur horizon temporel n’est pas celui des quelques semaines de crise présentes. Leurs projets de recrutement s’inscrivaient dans une vision à long terme.

D’autres choisissent de différer. Et profitent de cette pause pour réfléchir. À leurs besoins futurs. De quelles personnes devront-ils s’entourer ? Ils anticipent. Les plus avisés définissent déjà les indicateurs qui déclencheront leurs actions futures, des actions pensées, muries… à nouveau conquérantes, quel que soit leur environnement ultérieur.

Je le souhaitais dans mon billet d’hier, un client m’a appelé. Un bol d’air. Sans perdre une journée, il a décidé de profiter de ce temps d’arrêt pour avancer. La mission de son service RH : inscrire un maximum de ses collaborateurs à des programmes de téléformation.

Tout ne va pas si mal.

C’est le printemps. Les jours rallongent.